Un titre d’article qui se veut être dans le contexte de son origine …




Les 3800 enquêteurs ne digèrent toujours pas la réforme de la police judiciaire imposée par Gérald Darmanin.

L’article paru dans ce journal satirique met l’accent, de manière très fondée, sur les errements de la dernière réforme de la Police Nationale, initiée par Gérald Darmanin, entrée en application depuis le 1er janvier 2023, qui a complètement démantelé l’ancienne Direction Centrale de la Police Judiciaire, digne héritière des Brigades du Tigre  créées par Georges Clemenceau en 1905. En conséquence, ces policiers travaillant dans des services spécialisés dans la lutte contre la criminalité organisée, ainsi que dans la narcotrafic, le blanchiment d’argent la grande délinquance financière et la lutte contre le terrorisme, ont été rattachés à des directions départementales de la police nationale, intégrés dans une nouvelle filière de l’investigation, et travaillant sous la coupe d’un directeur qui la plupart du temps n’est pas issu de la Police Judiciaire.

Cette nouvelle sous-direction départementale, voire zonale de la criminalité organisée spécialisée est limitée  dans sa compétence territoriale à un département, voire à deux ou trois comme dans les Bouches-du-Rhône, alors qu’auparavant cette compétence était nationale, et les enquêtes étaient de ce fait  plus rapides et mieux coordonnées.
Par ailleurs, ces fonctionnaires issus de l’ancienne direction centrale de la police judiciaire, doivent désormais, et en principe , venir en renfort de leurs collègues de la Sûreté Publique et des sûretés urbaines pour  évacuer le stock des procédures non traitées dans ces services, faute d’effectifs, et qui s’élèvent aujourd’hui à 2,2 millions, ce qui est énorme.

En conclusion, la capacité d’investigation et de recherche de ces policiers est donc amoindrie; par ailleurs la « culture » propre à la Police Judiciaire tend à disparaître, et le plus grave c’est que ce chamboulement décourage les nouveaux venus qui s’apprêtaient à rejoindre ce service prestigieux et qui aujourd’hui se retournent vers d’autres services; de ce fait les besoins en effectifs supplémentaires sont importants. Ils sont estimés à 2000 enquêteurs et officiers de police judiciaire en sécurité publique; quant aux aux policiers servant dans les nouvelles filières d’investigation , les départs à la retraite sont de moins en moins compensés.

Il est clair que cette réforme ne satisfait aucunement les policiers au premier chef, et aussi les magistrats , notamment dans les juridictions régionales spécialisées dans la lutte contre le crime organisé et la grande délinquance financière.

Un autre aspect inquiétant de la réforme, c’est le renforcement des pouvoirs des préfets départementaux et régionaux qui chapeautent désormais toutes les directions départementales et zonales de la police nationale, et qui sont bien entendu mis au courant de toutes les affaires importantes, notamment celles mettant en cause certaines personnalités, ce qui pose question pour la suite de ces enquêtes.

Enfin, il faut préciser que cette réforme n’a pas concerné les services de la Préfecture de Police de Paris, qui rappelons le est compétente territorialement sur quatre départements (75-92-93 et 94) et sur trois aéroports internationaux.- ainsi que la Gendarmerie Nationale – pour le plus grand bénéfice des fonctionnaires et militaires qui y travaillent.




L’article tiré du Canard enchaîné du 30 octobre …



Et un encart sur les avis et retours sur la perception de cette réforme auprès des magistrats …

Catégories : Divers

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